Page:Boutmy, Jouin - Protocols des Sages de Sion - Revue int. soc. secretes, 1920.djvu/128

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n’avaient même pas besoin. Qui donc en pourrait faire autant avec nous ?

Je vais exposer en détails la question des emprunts intérieurs. En annonçant l’émission d’un emprunt, le gouvernement ouvre une souscription pour l’achat de titres à intérêts qui ne sont pas autre chose que ses lettres de change. Pour les rendre accessibles à tous on leur fixe un prix allant de cent à mille. De plus, les premiers souscripteurs bénéficient d’une remise sur le prix de souscription. Dès le lendemain, on augmente artificiellement le prix des valeurs émises, sous prétexte que tout le monde se les arrache. Encore quelques jours, et l’on annonce que les caisses du Trésor débordent et que l’on ne sait que faire de l’excédent des souscriptions. (Pourquoi en a-t-on tant accepté ?) Donc, le montant des souscriptions dépasse de beaucoup celui de l’emprunt. L’effet recherché est atteint par là même ; c’est comme si l’on disait : « Voyez de quelle confiance jouissent les lettres de change du gouvernement

02 Mais quand le tour est joué, on reste en présence d’un lourd passif.

Pour en payer les intérêts, on est obligé de recourir à de nouveaux emprunts qui augmentent la dette initiale au lieu de l’amortir. Quand le crédit est épuisé, on se trouve dans la nécessité de prélever de nouveaux impôts, non pas pour liquider l’emprunt, mais pour en payer les intérêts. Ces impôts ne sont donc qu’un passif qui couvre un autre passif...

03 Arrive ensuite le moment des conversions : elles ne font que diminuer le taux d’intérêt sans supprimer les dettes. De plus, les conversions ne peuvent se faire