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Les Typographes


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C’est à un point de vue purement pittoresque et fantaisiste que nous nous proposons de considérer ici les typographes[1], laissant de côté ce qui est exclusivement professionnel et technique.

Il est presque inutile de le dire, les fils de Gutenberg constituent une espèce complètement moderne, sans analogue dans les temps anciens : ni les librarii de Rome, qui transcrivaient les livres ; ni les notarii, qui recueillaient les discours et les plaidoyers prononcés devant le peuple assemblé ; ni les scribes, ni les copistes, ni les enlumineurs de missels du Moyen Âge, ne sont comparables ou assimilables aux typographes de nos jours.

Il est donc tout d’abord indispensable de définir exactement ce qu’il faut entendre par le mot typographe. Pour le vulgaire, pour les gens du monde,

  1. Les types que nous avons observés et essayé de faire connaître dans cette Étude sont ceux des typographes parisiens ; mais le typographe parisien se confond avec le typographe français, car, sur dix compositeurs, il en est à peine deux qui soient nés et aient été élevés à Paris.