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DEL — 72 — DOU

D


Débaucher, v. a. Congédier, renvoyer. || Il a été débauché, on l’a remercié, on l’a renvoyé de l’atelier.

Débinance, s. f. Action de débiner, de dire du mal de quelqu’un.

Débiner, v. Dénigrer, dire du mal de quelqu’un. N’est pas particulier au langage typographique.

Décartonner (se), v. pr. S’affaiblir, devenir poitrinaire. Terme emprunté aux relieurs.

Dèche, s. f. Dénuement absolu. Employé dans d’autres argots.

Décognoir, s. m. Morceau de bois dur, long de 18 à 20 centimètres, aminci par un bout, employé pour chasser les coins avec lesquels on serre les formes. || Au fig., Nez. Pourquoi appelle-t-on un gros nez un décognoir ? Sans doute à cause de l’analogie de forme.

Deleatur, s. m. Signe ayant à peu près la forme d’un delta grec (δ), et par lequel on indique, dans la correction des épreuves, ce qui est à retrancher. Ce mot, qui est la troisième personne sing. du présent du subjonctif passif du verbe latin delere, effacer, signifie : qu’il soit effacé.

Derrière le poêle. V. il n’y en a pas !

Dessaler (se), v. pr. S’acquitter, se mettre au pair, quand on a compté par avance une composition qui n’était pas faite. V. salé.

Distribuer, v. intr. Mettre chaque lettre dans le cassetin qui lui est propre. || Distribuer à la belge, Distribuer cran dessus.

Doublon, s. m. Répétition du même mot, du même membre de phrase ou de la même phrase de la copie. Cette répétition, due au manque d’attention de l’ouvrier, a pour lui les mêmes inconvénients que le bourdon