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Page:Bouton - La Patrie en danger au 25 février 1848.djvu/49

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vaincue le 25 au soir par une surprise semblable à celle qui l’avait rendue triomphante.

L’étonnement me donnait de l’audace. J’avais un entrain sans pareil.

Nous nous dirigeons vers la Grève ; chemin faisant, je me détache de mes deux compagnons et je cours chercher, à quatre pas, — mon fusil et mes cartouches.

Arrivés à la grille de l’Hôtel de Ville :

— « Monte seul, disons-nous à Blanqui ; observe et nous t’attendrons ici. Moi, je vais faire faction et me familiariser avec les figures et les coutumes de la maison. »

Il n’y avait, dans nos actes, aucune frénésie ; dans nos paroles, aucun emportement. Rien ne pouvait faire soupçonner que nous organisions peut-être la mort de la République.