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Page:Boutrais - La Grande Chartreuse (Nouvelle édition refondue et mise à jour), 1930.djvu/19

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LA
GRANDE CHARTREUSE

CHAPITRE PRÉLIMINAIRE

L’Arrivée à La Grande Chartreuse

Saint-Laurent-du-Pont, que l’on nommait encore au xiiie siècle Saint-Laurent-du-Désert, se forma peu à peu autour d’un prieuré de Bénédictins dont l’antique église, devenue trop petite, a été remplacée, après l’incendie de 1854, par une plus vaste bâtie par les Chartreux. Saint-Laurent est la clef du massif de la Grande Chartreuse et le point central où viennent la plupart des voyageurs qui montent au monastère.

À la sortie du bourg, la route suit les rives du Guiers-Mort[1]. Guiers vient, paraîtrait-il, du celte garu et signifie rapide ; effectivement, cette petite rivière qui passe si tranquille, vous l’apercevez bientôt perdue à cent pieds au-dessous de vous et bondissant avec fureur de rochers en rochers.

  1. Guiers-Mort, par opposition au Guiers-Vif qui coule sur l’autre versant des montagnes de Chartreuse. — Guiers, Guier, Guyer et même la Guié. En latin, Guerus et Givia.