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Page:Boutroux - Les principes de l’analyse mathématique.djvu/212

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est remarquable par l’analogie qu’elle présente avec la géométrie des figures planes.

Reportons-nous à la définition des grands cercles donnée au no 87. Nous voyons que par deux points et d’une sphère donnée il passe un grand cercle, et il n’en passe qu’un seul, sauf si les deux points et sont les extrémités d’un même diamètre[1]. – En effet, par deux points et et le centre de la sphère passe un plan qui est unique à moins que les trois points ne soient sur une même droite : ce plan coupe la sphère suivant un grand cercle qui passe par et (fig. 110).

plan coupant une sphère en son centre ; triangle sphérique (curviligne)
plan coupant une sphère en son centre ; triangle sphérique (curviligne)

Il résulte de là que trois points situés sur la surface d’une même sphère peuvent être joints deux à deux par trois arcs de grands cercles dont chacun est moindre qu’une demi-circonférence (exemple : la fig. 111). La figure formée par ces trois arcs est appelée triangle sphérique ; les points sont les sommets de ce triangle, les trois arcs en sont les côtés ; l’angle formé par les deux droites respectivement tangentes en aux arcs de cercles et est appelé angle du triangle sphérique au sommet

Les triangles sphériques jouent sur la surface d’une sphère le rôle que jouent dans un plan les triangles ordinaires, et possèdent des propriétés analogues.

De la définition du triangle sphérique on passe immédiatement à la définition d’un polygone sphérique ayant un nombre quelconque de sommets et de côtés.

193. Polyèdres réguliers. – Nous avons défini au no 87 les polyèdres inscrits dans une sphère ou circonscrits à une sphère,

  1. En ce cas les points et sont dits diamétralement opposés.