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Page:Boutroux - Les principes de l’analyse mathématique.djvu/226

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des cas nouveaux, les relations numériques que l’on peut établir entre les segments déterminés par une droite on sécante qui coupe une figure simple.

Considérons, par exemple, un triangle et une droite (que l’on appellera transversale) qui coupe les trois côtés du triangle aux trois points (fig. 125). Le géomètre et astronomie alexandrin Claude Ptolémée (2e siècle ap. {J.-C.) établit[1] la relation remarquable à laquelle satisfont les six segments déterminés par la transversale sur les côtés du triangle. On a

Pour démontrer ce théorème, menons par trois parallèles à une même direction quelconque, et appelons leurs points de rencontre avec la transversale. La similitude des triangles et et et (voir théorème de Thalės, no 90 donne :

Multipliant ces trois égalités membre à membre, j’obtiens :

La réciproque du théorème de Ptolémée (savoir que si sont, sur les trois côtés d’un triangle, trois points tels que :

  1. La proposition énoncée par Ptolémée figure d’ailleurs explicitement dans les Sphæriea III, 1, de Menelas (voir supra p. 200, note 4) qui sont du ier siècle. Nous considérons ici tous les segments comme des longueurs (nombres positifs). La géométrie moderne affecte ces longueurs des signes ou conformément à certaines conventions dont nous ne occuperons pas.