Aller au contenu

Page:Boutroux - Les principes de l’analyse mathématique.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ainsi, pour élever à la puissance ème il suffit de multiplier l’exposant par

En revanche, l’élévation aux puissances n’est pas une opération commutative, car eu général n’est pas égal

La puissance première d’un nombre quelconque est ce nombre lui-même. Toute puissance de l'unité est égale à l’unité.

10. Extraction des racines. — L’extraction des racines est une opération inverse de l’élévation aux puissances. On dit que le nombre est la racine ème (ou racine d’ordre ) du nombre si élevé à la puissance est égal au nombre ainsi est la racine troisième de et l’on écrit

Dans cette dernière égalité, le signe s’appelle radical, est le nombre ou la quantité sous le radical. L'extraction des racines est, comme l’élévation aux puissances, une opération univoque, La racine seconde est appelée « racine carrée », et on l’écrit d’ordinaire : au lieu de La racine troisième est appelée « racine cubique ».

L’extraction[1] d’une racine n’est pas toujours possible, car, si l’on se donne un nombre et un ordre quelconque, il n’existera pas toujours un nombre tel que

11. Remarque : le nombre zéro. — Dans la suite des nombres que nous avons définie au § 1 le premier nombre est un[2]. Zéro, synonyme de rien, ne peut, logiquement parlant, passer pour un nombre, et jusqu’au xviie siècle il ne fut point considéré comme tel. Mais, pour l’arithméticien, qu’est-ce qu’un nombre ? C’est un élément que nous combinons avec d’autres par le moyen des opérations. Il sera donc loisible de regarder zéro comme un nombre à condition d’attribuer un sens (convenu une fois pour

  1. Il s’agit ici de l’extraction proprement dite ou extraction exacte. Nous déduirons au no 48 ce qu’il faut entendre par les mots « calcul approché d’une racine ».
  2. Cf. supra, p. 4, note 1.