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Page:Boutroux - Les principes de l’analyse mathématique.djvu/537

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Considérons alors un point de la courbe que nous rapprocherons de plus en plus du point correspondant à l’abscisse Lorsque la valeur absolue de est arbitrairement grande, la direction de la tangente définie au no 554, — ayant un coefficient angulaire arbitrairement grand — se rapproche arbitrairement de la direction parallèle à l’axe des Nous en concluons qu’aux points de la courbe représentative où la dérivée a une valeur infinie, la tangente à la courbe est parallèle à l’axe des

4. Les équations différentielles du premier ordre

561. — Considérons une équations différentielle du premier ordre (vide 472) :

(1)

ou, en résolvant[1] par rapport à

(1 bis)

Nous avons vu que, lorsqu’elle est intégrable (voir 478) cette équation a une infinité de solutions (ou intégrales particulières) qui sont des fonctions de en particulier, si l’on se donne un système de valeurs (arbitraires), et des variables et il existe en général une et une seule fonction solution de l’équation (1), prenant pour la valeur [intégrale déterminée par les conditions initiales (voir 477)].

Pour interpréter géométriquement ces faits, envisageons la courbe représentative d’une quelconque des fonctions qui sont solutions de l’équation (1) : on voit que cette courbe peut être caractérisée par la propriété suivante : le coefficient angulaire de la tangente en un point quelconque de la courbe est déterminé par les valeurs des coordonnées du point, conformément à la relation (1). Ainsi la courbe — que l’on appelle souvent, pour abréger, courbe intégrale de l’équation différentielle — se trouve

  1. Cf. p. 446, note i.