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Page:Bouvier - Les Mystères du confessionnal, 1875.djvu/18

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1o Abrégé de théologie morale à l’usage des candidats en théologie, extrait des divers auteurs, notamment du B. Liguori par J. P. Moullet, autrefois professeur de théologie morale, avec permission de ses supérieurs. À Fribourg, en Suisse, chez Antoine Labastron, libraire, 1834, 2 volumes in-8o.

2o Commentaires extraits de la théologie morale universelle, de Jean Gaspard Sœltler, sur le sixième précepte du décalogue, touchant les obligations des époux et certains sujets relatifs au mariage, par J. Rousselot, professeur de théologie au séminaire de Grenoble, chez Auguste Carus, libraire éditeur, rue Brocherie, no 6 — 1840, in-8o de 192 pages.

Ce fameux théologien Rousselot a eu l’insigne honneur de faire accepter par le catholicisme, en qualité de vicaire général de Grenoble, cette grande supercherie, connue sous le nom d’apparition de N. D. de la Salette.

Quel est donc le but que se propose l’Église en remettant aux mains des diacres ces manuels infâmes ? Régner sur les peuples par la corruption ; livrer aux confesseurs les âmes et les corps des pénitentes ; autant de confesseurs, autant de suborneurs de femmes, de corrupteurs de filles.

Hélas ! il n’est que trop avéré que la plupart des personnes qui vont à confesse, les enfants, les jeunes filles, les époux, y apprennent ce qu’ils ignoraient et perdent bientôt, avec l’innocence, toute pudeur. Sous le spécieux prétexte de ramener à la vertu, les curés démoralisent la génération.

Nous signalerons le mal à notre siècle. Dans l’intérêt des familles et de la société, nous révélerons les honteuses pratiques du clergé romain.

Les pères, les mères, ceux qui ont charge d’âmes doivent pouvoir reconnaître le loup caché sous la peau de l’agneau.

Traduit aujourd’hui en français et bientôt publié dans toutes les langues vivantes, notre livre deviendra un contre-poison. La Mythologie nous apprend que la lance d’Achille possédait une double vertu, blesser et guérir ; la hampe guérissait par le contact la blessure que le fer avait faite. Ainsi en sera-t-il du Manuel des Confesseurs. Nous dévoilerons les ignominies du sanctuaire et nous mettrons le monde civilisé en garde contre les dangers que courent les enfants dans le confessionnal.

Notre publication est destinée et même dédiée aux pères de famille, aux hommes et aux femmes d’un âge mûr, aux chefs des maisons d’éducation, par un prêtre qui, revenu de ses égarements, s’efforce de réparer le mal qu’il a pu faire en confession. Actuellement ramené à la saine pratique de la philosophie, nous voulons signaler à la vindicte publique cette institution, d’autant plus dangereuse qu’elle se cache sous le manteau de la vertu comme le serpent sous la fleur. Nous faisons donc cette déclaration solennelle : la confession est le fléau des individus, des familles, de la société, de tout le genre humain.

Maintenant nous allons mettre les pieds dans la fange catholique. C’est le moment pour les délicats, les pudibonds, les timorés, de fermer le livre ou de le jeter aux flammes.

Que les intrépides, les vaillants, les libres penseurs nous accompagnent dans la carrière ; nous tenons en mains le flambeau pour les guider.

Écrasons l’infâme ! L’infâme, c’est l’Église catholique signalée par Luther, par Calvin, par Voltaire, par Jean-Jacques Rousseau, par P. J. Proudhon, par Eugène Suë, par Karl Marx, par J. Michelet, par tous les philosophes des siècles passés et du siècle présent, aux amis du progrès, de l’humanité.

Que le flambeau de la vérité devienne torche, et que la torche, aux jours de révolution, serve à mettre le feu, en pleine cathédrale, à ces réduits infects, à ces boîtes immondes qu’on appelle confessionnaux.