Aller au contenu

Page:Bouvier - Les Mystères du confessionnal, 1875.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CHAPITRE II

DES DIFFÉRENTES ESPÈCES DE LUXURE NATURELLE CONSOMMÉE


La luxure est naturelle lorsqu’elle n’est pas en opposition avec la propagation du genre humain. L’union des deux sexes en dehors du mariage est donc un acte purement charnel à la condition d’être pratiqué d’une manière propre à la génération. Cet acte est accompli par le fait de l’écoulement de la matière séminale de l’homme dans l’intérieur des parties sexuelles de la femme.

On compte six espèces de luxure : la fornication, le stupre, le rapt, l’adultère, l’inceste et le sacrilège. Nous allons traiter ci-après, de chacune de ces espèces en particulier.


ARTICLE I

DE LA FORNICATION


La fornication est l’union intime et d’un consentement mutuel, d’un homme libre et d’une femme libre ayant déjà perdu sa virginité.

Nous disons : 1o d’un homme libre, c’est-à-dire qui ne soit empêché de commettre la faute par aucun lien spécial de mariage, de parenté, d’affinité, d’ordre sacré ou de vœu, mais seulement par le précepte de chasteté.

2o D’une femme libre ayant déjà perdu sa virginité, comme fornication simple, elle se distingue du stupre dont nous aurons bientôt occasion de parler.

3o D’un consentement mutuel, par ces mots, la fornication se distingue du rapt.

Il y a trois sortes de fornication : la fornication simple, le concubinage et la prostitution ; nous allons en traiter dans un triple paragraphe.


§ I. — De la fornication simple


La fornication simple est celle qui résulte d’un commerce passager avec une ou plusieurs femmes.