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CLAUDE LORRAIN.

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par le Lorrain se déclare déjà, do son vivanl même...

Tardivement, mais brusquement, la gloire el la fortune

sonl venues. Claude ;i dépassé la quarantaine; mais

(Jaililc csl jeune de ni'iil' ri de regard : il esl iniili dans

son àinc. El voici I inslanl des chefs-d œuvre : désormais, les plus hardis problèmes de la peinture sonl abordés, résolus; matinal mi crépusculaire, un astre plane sur I horizon : le peintre, après le graveur, l'a regardé (ixemenl. L liiiinlilr fils de Chamagne pourrai! dire, comme l'ancêtre il un souverain qui sera bientôl son clienl : » Le soleil ne se couche pas sur mes terres! » Voici l'heure de ces grandes marines où l'onde, l'architecture, la végétation concourent magnifiquemenl au plus harmonieux décor : du fond de la toile la splendeur vibre, el I onde la reflète el se

resserre — heureuse illusion de la perspective — entre le

sourd feuillage el le marbre étincelanl ! In poêle a défini ce décor o le chemin du soleil >>.

Voici I heure moins naïve où, nouveau collaborateur, Filippo Lauri déroule emphatiquement l'histoire el la l'ahle : mais les figures, individuellement défectueuses, ne font pas une tache décevante, far le paysagiste en a réglé le rôle dans l'ensemble: à celle poétique nouvelle appar- tiennent les plus célèbres poèmes, I Embarquement de Sainte I rsule (L. V. 54), venu de la collection du

cardinal Uarherini dans le musée de Londres, el Je

Saint Georges, son pendant perdu, connu parla gravure de Barrière el par son esquisse, el noire Débarquement de Cléopâtre à Tarse (L. V. 63), le rayon de l'Ecole Iran-