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G LA ['DE LORRAIN.

çaise cl du Louvre, avec son ciel sans pareil, ses person- nages trop longs cl son pendanl moins heureux, où le poncil italien reprend déjà i offensive, David sacré nu /><ir Samuel (L. Y. 69): datéei?OM#? 1647, celle toileapassé, comme la merveilleuse symphonie du Débarquement, de la collection du cardinal Giorio dans celle de Louis XIV. De même, l lysse remettant Chruséisà sonpère \ L. V. NIM donnail la réplique, dans le cabinel parisien de AI. de Lian- COUrt. à I étonnant Port de mer au soleil voilé par la brume (L. \ . 96), daté de llliti : en s inspirant de I atmo- sphère vaporeuse cl rougeâtre de la région romaine dont Goethe, axant Chateaubriand, notera l'aspect singulier, le Lorrain s est montré précurseur instinctii de nos curio- sités météorologiques; il a réalisé, dans un souvenir de la

nature, celle étrangeté qu un moderne appellera « le con- diment de toute omi\ re il art >> : le soleil chatoie sous un nuage, derrière une Lour, accordanl le end de cuivre et I eau glauque.

L'année qui vienl marque un apogée pour le paysage héroïque et pour I art français : en L648, Nicolas Poussin termine son immortel Diogène pour M. Lumagne, le banquier de Gênes, et le non moins éloquenl paysage Hercule et Cacus; Claude Gellée, « pour Son Altesse le duc de Bouillon >> que les beaux yeux de Longueville jette- ront hienlnl dans la Fronde, compose la Heine de Saoa (L. Y. 114) el la réplique de l'auguste Moulin du palais Doria. Ce genre de paysage que nous qualifions à' héroïque est la transition de la grande peinture d'histoire au paysage