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CLAUDE LOKKA1N.

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ici Ave de Titus largement aquarelle, ces feuillages, ces horizons, ces eaux vives: des compositions, partois, se inêlenl aux études, Ici le délicieux Narcisse du musée de Pesth mi la Tentation du Christ, plus conventionnelle, de Londres, lu troisième volume, qui fail suite au Liber Veritatis graA'é par Earlom, a recueilli les dessins de la collection 15. P. Knighl ; il es) visible au départemenl îles Estampes : alors la comparaison s'impose.

Kl dire que de prétendus critiques «I ail onl cru décou- vrir dans les feuillets du Livre lui-même «les « dessins d'après nature a ! Ils u'onl donc jamais regardé la nature que Claude interprétai! dans son arl ? « Ces deux cents dessins soni deux cents tableaux ». a torl bien écril M. de Laborde, el « I àme y conduil la main ». Les dessins du Livre rayonnent une magie qui n est point celle de Rem- brandt : luus ombrés et lavés de bistre, ils contiennent déjà l'effet, le clair-obscur, le frisson Av<, heures... Us soni • I un coloriste et d un poète; 103 soni sur papier blanc, el '.(7 sur papier teinté, rehaussé de blanc au pinceau. Claude s'y exprime. Et « ces feuilles volantes de son génie » offrent plus d unité que les tableaux dont les figures trahissent des mains étrangères : on ne saurait les comparer qu'à I idéale bonhomie, au charme fruste «les \\ eaux-fortes du peintre-graveur, œuvre inégal où les Feux d'artifice ne retiennent que les curieux, mais donl les meilleures planches rivalisent treize lois avec le beau rêve des dessins.

Le Livre est la clé de son art. Rappelons les paroles mêmes de Goethe: un soir (iu ils feuilletaient ensemble le