Page:Bouyer - Claude Lorrain, Laurens.djvu/98

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CiLAUDK LMUH.AIX.

lacunes notables. El puis un pareil Livre ne serait-il pas absolument <l accord avec I idée que I artiste se faisail de I arl .' le vrai répertoire d un compositeur de paysages? Le Livre, alors, mériterai! bien son nom de Libro d'Inven- ciotn !

Liber Naturcp et Artis. t disail l'admiration de Gœtbe. i|ni aurail pu I appeler, comme ses propres Mémoires : I éntéet Poésie ! Gœtbe, en effet, devinail que notre Claude peignail moins la réalité que « le rêve de sa lumière » cl i| m un tel poète rsl à la fois l'esclave el le maître de la nature i|u II n interroge il abord que pour construire ensuite autre- ment qu'elle : il suffit, pour commenter cette pbilosopbie du paysage, de comparer les inventions du Livre aux non moins magnifiques dessins de l'artiste d'après naturel Avouons aussitôt que nos veux soi il tentés de trouver ceux- ci supérieurs à celles-là. supérieurs même aux plus élo- quents tableaux : lanl la personnalité du copiste y brille ei s'y manifeste, lanl ils exhaleni un libre el toul moderne seiiliinenl de la nalure sou veraine H de la vie ! Nos veux se délectenl de ces gauches figures, de ces fleurs presque japonaises, de ces harmonies, au Mail mince d'abord (la Forteresse de Tivoli, par exemple), puis, de jour en jour, animées, ombrées, colorées par la seule divination des valeurs ! Sans parler des collections privées d outre-Manche, I Albert i nu de Vienne, les Offices de Florence, le cabinel royal de Windsor, noire Lomre un peu. le British

Muséum surtout, lions inoiilreiil ces ('Indes de pins, de

troupeaux à l'abreuvoir, d'arbres au bord d'une rivière,