Page:Bove - Mes Amis.djvu/107

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Ma brosse est si vieille que les poils se plantent dans l’étoffe.

Je dus les enlever un à un.

Puis je sortis.

C’était une belle journée de printemps. Le soleil était au-dessus de ma tête. Je marchais sur mon ombre.

Je possède un rasoir de sûreté. Mais la lame coupe mal.

C’est pourquoi j’entrai chez un coiffeur.

Le patron balayait des cheveux. Il était en manches de chemise. Des élastiques métalliques faisaient le tour de ses bras, au-dessus du coude. Une pince tenait sa cravate.

Il me rasa très bien.

À trois heures précises, la peau raide, la figure poudrée, je frappais à la porte de Billard.

Nina devait m’attendre.

Les veines de mes mains étaient plus grosses que d’habitude.

Personne ne répondit. Nina, qui était coquette, devait me faire languir.

Je frappai, plus fort cette fois.