Page:Bove - Mes Amis.djvu/180

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— La Motte-Piquet, cria-t-elle.

Le tramway aurait été vide qu’elle eût crié tout de même.

Nous repartîmes. Les portes s’ouvraient toutes seules aux virages. Parfois, les lumières s’éteignaient une seconde. Derrière les glaces mouillées, les rues se tordaient comme dans de l’air chaud.

— Grenelle.

Des ouvriers montèrent. Un bruit mat de sonnette retentit dans l’oreille du wattman. Je pensais à mon lit défait, encore chaud aux pieds, à ma fenêtre fermée et à cette aube que je voyais poindre, les autres jours, entre mes cils, en dormant.

En ce moment, éclairé par sa porte ouverte, M. Lecoin devait se laver.

— Pont Mirabeau.

Deux hommes vinrent s’asseoir en face de moi.

J’étais furieux, car il y avait de la place ailleurs. Ils parlaient comme s’il était midi.

— Avenue de Versailles.

Un ouvrier monta avec un journal qui n’avait pas été plié et dont les nouvelles me parurent trop fraîches.

Le jour se levait. Soudain, la lumière du