Page:Bove - Mes Amis.djvu/86

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Lorsqu’on ne me regardait pas, j’inspectais la chambre. La vapeur qui s’échappait du bec de la cafetière se tortillait. Les taies d’oreiller, sur le lit, étaient noires au milieu.

— Prends-tu du lait ?

Je répondis que cela m’était égal.

Nous nous assîmes autour de la table. De peur d’effleurer les pieds de mes hôtes, je ramenai les jambes sous ma chaise.

La rapidité avec laquelle le café avait été préparé me contrariait. Je savais bien, qu’après avoir bu, il faudrait que je m’en allasse.

Nina nous servit en tenant le couvercle de la cafetière.

— Votre café doit être bon, dis-je avant de l’avoir goûté.

— Il vient de chez Damoy.

Je le remuai longuement, afin qu’une fois bu, il ne restât pas de sucre au fond de la tasse. Puis j’avalai de petites gorgées en faisant attention de ne rien renverser, pendant le trajet de la soucoupe à ma bouche.

— Encore ? demanda Nina.

Quoique ma tasse fût petite, je refusai, par politesse.