Page:Bovesse - Meuse, 1938.djvu/35

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… Et vous aussi, Lingué, Barrey, Minet.

(Les hommes s’approchent.)
JACQUES.

Et vous donc, Jeannette, Béatrix, Edith.

(Les hommes et les femmes boivent.)
LE CURÉ passe au fond, en lisant son bréviaire. Il regarde le groupe, sourit et reprend sa lecture.
On entend en coulisse, à droite, côté maison de Jacques d’Arc, toute une troupe d’enfants qui rient et se poussent, des musiciens qui jouent un air entraînant. Précédés des musiciens, des enfants qui gambadent, entrent en scène, salués respectueusement par les paysans massés autour de la fontaine, le sire de Bourlémont, sa dame et ses demoiselles. — Les enfants ont les bras chargés de bouquets de fleurs ; parmi les enfants Jeanne portant, elle aussi, des fleurs. Jeanne, au milieu de ses camarades exubérants, marche grave, un rêve dans les yeux.
LE SIRE DE BOURLÉMONT.

Eh ! bien, Jacques d’Arc, mon bon ami, nous voici, suivant l’usage, avec les ménétriers…

Jacques d’Arc va s’incliner devant la dame et les demoiselles ; les paysans et les paysannes saluent profondément ; gentil sourire des dame et demoiselles de Bourlémont.
LE SIRE DE BOURLÉMONT.

Ça, mes amis, que l’on ouvre la danse.

(Les ménétriers s’apprêtent.)
JEANNE, s’approchant doucement :

Messire, auparavant, vous plairait-il que, mes compagnes et moi, nous offrions nos fleurs, suivant la coutume, au vieux hêtre qui croît au bord des eaux.

LE SIRE DE BOURLÉMONT, souriant et bonhomme, un brin sceptique.

L’arbre aux fées ?