Page:Bovesse - Meuse, 1938.djvu/36

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JEANNE, (voix de rêve).

L’arbre aux fées ! Nous couronnons de fleurs les branches du vieux hêtre, comme je couronne de fleurs Notre-Dame de Domremy.

LE SIRE DE BOURLÉMONT, lui caressant les cheveux.

Va fillette, va…

Les jeunes filles s’approchent du hêtre et avec Jeanne suspendent leurs bouquets de fleurs aux branches.
LE SIRE DE BOURLÉMONT, les regardant.

Singulière pucelle !

xxxxxxxxAux violoneux :

Les violoneux… à vos cordes.

Des groupes se forment pour la danse. Jacques d’Arc et Madame de Bourlémont. Le Sire de Bourlémont et Zabillet. Jeunes gens entrés en ce moment et les demoiselles de Bourlémont. Paysans et paysannes, gamins et gamines. Seule Jeanne ne danse pas. Elle est demeurée au pied de l’arbre aux fées.
Danse paysanne. La danse terminée Jacques D’Arc s’approche du Sire de Bourlémont, lui tire son chapeau et lui dit :

Plairait-il à mon Seigneur et maître de s’asseoir un instant en la demeure de Jacques d’Arc.

LE SIRE DE BOURLÉMONT.

Volontiers, bonhomme, ton cœur est fidèle et j’aime ton vin. Venez Madame et vous aussi mes filles, et vous aussi nos gens… avec la permission de Jacques.

JACQUES.

Je n’osais, Monseigneur.

LE CURÉ s’approche, souriant ; il salue le Sire et les siens.