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VII
PRÉLIMINAIRE.

amplement que lui, ne fait que les obscurcir, et les gâter par un mélange fabuleux des superstitions égyptiennes qu’il a compilées abondamment. Il débite, comme des vérités authentiques, des sentiments, que Timée n'admet que comme des fictions nécessaires, pour contenir le vulgaire dans la vertu, par la crainte des peines après la mort. Enfin, Platon par son long verbiage, et par des réflexions superstitieuses, a trouvé le secret de rendre obscur ce qui était très clair : si l’on-en ôte les difficultés, que cause quelquefois le dialecte dorique, duquel Timée de Locres s’est servi. »

Pour obvier à cet inconvénient, j’ai expliqué au bas du texte, dans de petites notes, tous les termes doriens, qui pouvaient embarrasser quelques Lecteurs.

L’édition grecque que je donne est différente de toutes celles qui ont paru jusqu’à présent, et infiniment plus commode. J’ai divisé le texte en paragraphes, qui auparavant était sans interruption, ce qui augmentait beaucoup son obscurité, parce que l’on trouvait souvent une pensée à côté d'une autre, qui n’avait rien de commun, avec celle qui la précédait, et avec celle qui la suivait : car l’ouvrage de Timée n’est qu’un précis excessivement succinct, qui semble avoir été écrit pour présenter d’abord à l’esprit des philosophes, qui