Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/24

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rien à ce sujet ; l’exactitude de celle-ci fera assez connoître sa supériorité sur toutes les précédentes.

Au reste, je suis obligé, & comme philosophe, & comme galant homme, de déclarer ici, que je n’ai eu aucune intention de faire de la peine à M. le baron de Polnitz, en disant qu’il avoit été abbé. J’ai cru, qu’il regarderoit cela comme une plaisanterie. J’ai su le contraire, & ayant pour la naissance & le mérite de M. le baron de Polnitz tous les égards que je dois, je suis bien aise de protester publiquement, que personne n’est plus convaincu que moi qu’il est digne de l’estime de tous les honnêtes-gens. Je lui ai en particulier des obligations que je ne dois point oublier. Mes lecteurs lui en ont aussi ; car sans lui, peut-être n’eussai-je jamais fait les Lettres Juives. Il appaisa le gouverneur de Rome & d’autres prêtres, fort irrités contre moi, & deux Suisses très-aimables, à cause