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Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/266

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autres que les habits, les équipages & les domestiques.

« Le nombre des seigneurs doués d’un mérite distingué est le plus considérable. Il en est cependant plusieurs dignes de l’estime des honnêtes gens : ils ne sont point enivrés de leur vaine grandeur. Ils ne croient pas que la naissance donne de l’esprit & du mérite. Ils cultivent les belles-lettres, & recherchent avec empressement l’approbation & la société des gens qui s’y distinguent.

« L’un [1] s’applique à la lecture des philosophes. Savant pour lui seul, & soigneux de cacher son savoir, il est dans son cabinet aussi bon métaphysicien qu’amant tendre auprès de sa maîtresse.

« L’autre [2], d’un esprit vif & juste, dans un âge encore peu avancé, remplit dignement une des places destinées aux quarante premiers génies du royaume.

« Un troisieme [3] est le protecteur des beaux-arts ; & comme les sciences sont enchaînées entr’elles, il les possède toutes.

  1. Le comte de Forcalquier.
  2. Le duc de Villars.
  3. Le duc de Mortemart.