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Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/31

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Cela leur a été d’autant plus sensible que l’ouvrage a eu un cours qui leur a fort déplu, & auquel ils auroient bien voulu s’opposer.

Si l’attention que je dois à des seigneurs de la premiere volée, n’arrêtoit la vanité que leur approbation me donne, il eût été aisé de faire voir, qu’au milieu de Paris même, les Lettres Juives ont trouvé d’aussi grands partisans qu’en Hollande & en Angleterre. C’est à des génies de la premiere classe qu’on doit s’efforcer de plaire. Doit-on s’embarrasser d’être condamné par un tas de grimauds, d’ignorants, de moines & de faux dévots ? Ce qu’ils condamnent en vaut-il moins ?

Au reste, quelques savants, au goût desquels je ferai toujours gloire de me soumettre, eussent voulu qu’Aaron Monceca eût donné l’extrait de quelques livres nouveaux. La chose étoit fort aisée. J’ai plusieurs lettres de lui, traduites,