Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 1.djvu/30

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de la calomnie de certains bigots. J’ai reçu des lettres de différents endroits de l’Europe, qui me félicitent du bon sens d’Aaron Monceca : & récemment, mon copiste de la Haye m’a envoyé l’original d’une lettre de mylord***, dans laquelle il écrivoit en Hollande son sentiment à son ami sur les Lettres Juives, de la maniere du monde la plus obligeante pour moi. Je sais que l’approbation d’un réformé paroîtra suspecte à un catholique outré ; & que plusieurs ont été choqués de quelques plaisanteries sur les cérémonies de l’Eglise. Mais ils auroient dû s’appercevoir, qu’en attaquant l’écorce, & pour ainsi dire l’inutile, & le superflu de la religion, on en a relevé le fonds & le solide avec beaucoup de netteté & de précision. Ce n’est pas quelque plaisanterie sur le rit Romain, qui a révolté les faux-dévots : ce sont leurs friponneries, leurs fourbes & leurs hypocrisies, mises à découvert.