qu’il écrira sur les sujets qui lui paroîtront dignes de ses réflexions. Il m’a même promis de me communiquer les réponses de son ami Isaac Onis, rabbin de Constantinople ; & celle de Jacob Brito, juif Génois, son correspondant en Italien. Comme il a changé de nom depuis qu’il est en France, il n’a aucun ménagement à garder. Ainsi, Monsieur, tout votre secret doit se borner à cacher le traducteur, que vous mettriez dans la nécessité, s’il étoit connu, de déguiser les noms de ceux dont il parle dans ces lettres [1], & d’adoucir certaines expressions qui dépeignent au naturel les véritables sentimens de ses philosophes Hébreux. Je sais, Monsieur, &c.
Lettre première.
Aaron Monceca, à Isaac Onis, rabbin de Constantinople.
Après bien des fatigues, mon cher Isaac, je suis enfin arrivé à Paris, & depuis mon départ de Constantinople, c’est ici le premier moment où j’ai pu
- ↑ Les aventures qui sont insérées dans ces Lettres sont conformes à la plus exacte vérité.