Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 2.djvu/17

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à mon ouvrage ; la plus grande partie des traductions n’offrant aux lecteurs que des écrits informes.

Quelque peine que je me sois donnée pour mériter l’estime & l’approbation du public, les bigots ont toujours tenu ferme. Ils n’ont cessé de crier : Nous avons, ont-ils dit, une plaisante obligation à ce traducteur ! Il nous promet d’épargner nos amis les moines ; il drape nos chères sœurs les religieuses. L’un vaut bien l’autre : & son second volume est aussi digne du feu que le premier. Les plaisanteries de Jacob Brito, sur quelques os & haillons sacrés, que l’avarice a consacrés sous le nom de reliques, les a tout-à-fait révoltés. Ils donneroient le produit que ces pieuses fourberies leur rapportent pendant une année, afin de pouvoir m’accabler au gré de leur haine. Ils répandent partout que je suis un homme sans religion, qu’il faut être ennemi de la divinité