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Page:Boyer d’Argens - Thérèse philosophe.djvu/44

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sentait l’exorcisme d’un prêtre qui travaille à chasser le diable du corps d’un démoniaque, Sa Révérence commença son intromission.

J’étais placée de manière à ne pas perdre la moindre circonstance de cette scène ; les fenêtres de la chambre où elle se passait faisaient face à la porte du cabinet dans lequel j’étais renfermée. Éradice venait d’être placée à genoux sur le plancher, les bras croisés sur le marchepied de son prie-Dieu, et la tête appuyée sur ses bras ; sa chemise, soigneusement relevée jusqu’à la ceinture, me laissait voir, à demi-profil, des fesses et une chute de reins admirables. Cette luxurieuse perspective fixait l’attention du très révérend Père, qui s’était mis lui-même à genoux, les jambes de sa pénitente placée entre les siennes, ses culottes basses, son terrible cordon à la main, marmottant quelques mots mal articulés.

Il resta pendant quelques instants dans cette édifiante attitude, parcourant l’autel avec des regards enflammés, et paraissant indécis sur la nature du sacrifice qu’il allait offrir. Deux embouchures se présentaient, il les dévorait des yeux, embarrassé sur le choix : l’une était un friand morceau pour un homme de sa robe, mais il avait promis du plaisir, de l’extase à sa pénitente ; comment faire ? Il osa