Page:Boylesve - Lecon d amour dans un parc.djvu/110

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Sous tant de poil hirsute et floconneux, un œil, un seul œil regardait. Madame de Matefelon, ayant vu cela, s’écria : « — C’est lui ! c’est Satan ! » se signa et tomba. Mademoiselle de Quinconas était déjà affaissée sur le banc voisin.

Ce Satan, c’était Cornebille.

Que venait faire Cornebille à pareille heure, en plein cœur d’un parc où la marquise lui avait interdit de jamais poser le pied ? pis que cela, sur le lieu même où sa présence malencontreuse lui avait valu une telle disgrâce ? Puisque à la fin tout s’explique, nous ne manquerons pas d’apprendre ceci tôt ou tard. Toujours est-il que la figure qu’il présentait n’était pas pour bien faire augurer de ses intentions. Son aspect était misérable, ses vêtements troués, sa tête immonde, et son œil unique dardait un terrible feu.

Qui donc eût cru qu’un monstre à ce point hideux se fût penché avec des gestes secourables vers deux femmes aplaties sur le sol à l’égal d’un linge de lessive. C’est ce qu’il fit cependant, au lieu d’user de la circonstance pour s’esquiver par le plus court, ce qui, ne