romaines auxquelles elle attachait alors peu de prix ; ces aventures se représentaient à elle en vives couleurs, comme les livres d’enfance que l’on vient à feuilleter, par hasard, à trente ans. Et elle ne pouvait s’empêcher de souhaiter que quelqu’une d’elles lui arrivât.
Elle en rougit, parce que les discours de madame de Matefelon l’entretenaient dans la crainte des passions, et parce que sa vie morale était ordinaire et modeste. Mais rien ne tenait contre l’appétit déterminé qu’elle avait de se sentir baiser la bouche par quelqu’un qui appliquerait son corps tout entier contre le sien.
Ce fut en de telles dispositions qu’elle s’engagea dans le labyrinthe. Comme celui-ci était resté exactement dans le même état que jadis, elle ne remarqua pas les soins secrets qui lui étaient rendus. Mais elle fut surprise, lorsqu’elle atteignit le bassin, de trouver là le chevalier Dieutegard.
Ah ! n’allez pas m’accuser de placer juste en ce lieu le chevalier Dieutegard, au moment même où la marquise y vient avec l’ardente envie de toucher un beau jeune homme, et