Aller au contenu

Page:Boylesve - Mademoiselle Cloque, 1899.pdf/142

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
EN VACANCES

que les deux demoiselles Jouffroy, entre leurs caisses de lauriers, qui ignorassent l’exploit dont l’héroïne au corsage jaune avait bien garde de se vanter.

Mlle Cloque fut saluée par plusieurs familles avec lesquelles elle échangea quelques mots, mais Geneviève s’étonna de voir les parents de ses bonnes amies du couvent et qui connaissaient sa tante de longue date, lui adresser un maigre salut du haut de la tête, tout en prenant des airs pincés.

— Tante, dit Geneviève, avant de nous en aller, il faut tout de même dire bonjour à mesdemoiselles Jouffroy et à Léopoldine ?

— Les demoiselles Jouffroy ne me disent plus bonjour, dit tristement Mlle Cloque.

— Ah çà ! tante, mais qu’est-ce qu’il y a donc ?

On tomba, à ce moment, sur M. Houblon et ses filles. Ce fut, entre ces demoiselles, des embrassements et des petits cris et des compliments à perte de souffle. Les quatre filles de M. Houblon avaient été élevées à Marmoutier, et la plus jeune, d’un an seulement en avance sur Geneviève, n’en était sortie que l’année précédente. Prétexte à mille questions, au remuement de nombreux souvenirs que dominait aujourd’hui le récit du scandale de Léopoldine Archambault.

Les cinq jeunes filles, qui marchaient devant, entrèrent sans aucune hésitation chez Roche, et