tatives de conversation sur des sujets généraux où il faut être profond ou élégant si l’on n’est pas capable de singer l’un ou l’autre. Il dit tout franchement à Geneviève que c’était bien inutile de chercher midi à quatorze heures quand on avait très peu de temps à rester ensemble et qu’on savait très bien pourquoi l’on se voyait. Elle fut un peu surprise de cette netteté ; puis elle réfléchit vite que ce qu’il disait un peu gauchement, était précisément ce qu’elle avait pensé elle-même. Et elle l’écouta.
Il tremblait moins et s’exprimait mieux. Rien n’est tel que d’aborder de front le sujet. Il servit une partie des renseignements déjà fournis à la tante, car, livré à lui-même, il n’avait pas une grande variété de choses à dire et se bornait à ce qui lui semblait essentiel. Elle entendit à nouveau la série des « frais généraux, des vignobles et sapinières, de la grande voie ferrée et de la société de l’endroit. » Il reparla avec une piété très réelle de sa « vieille bonne femme de maman » qui pleurait de joie à l’idée d’avoir une fille. Il ne cherchait pas à attendrir, ni à surfaire quoi que ce fût ; il étalait avec sincérité le « tableau de sa situation ».
Il n’avait pas escompté l’avenir pour payer son étude. Tout était réglé ; le moindre bénéfice entrerait directement dans le ménage. Il avait tout à fait repris son assiette, il allait, il allait, sans difficulté, se sentant appuyé sur le terrain