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Page:Boylesve - Mademoiselle Cloque, 1899.pdf/363

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MADEMOISELLE CLOQUE

Alors, l’ancienne chaisière lui souffla avec une odeur de tabac :

— Ce n’est pas moi qui le dis. On prétend que c’est un ménage d’enfer !…

En passant devant le plateau, le Frère, un pied dans l’escalier, se retourna :

— Les dons les plus modestes sont reçus avec reconnaissance, comme le présent du riche.

Jules Giraud se crut, à son tour, obligé de déposer une pièce de monnaie.

On remonta. Geneviève acheta des images pour les petits enfants de la Celle-Saint-Avant.

— Maintenant, si vous voulez visiter l’église supérieure ?

— Oh ! bien, ma foi, ce sera pour un autre jour… Je viens souvent le samedi.

— Mais, Monsieur n’a peut-être pas le loisir de venir si souvent ? dit le Frère, sur un ton ambigu qui montrait que, comme par le passé, il était informé de tout. D’ailleurs, il était lancé et décrivait quand même l’église supérieure :

— Cette partie de l’édifice, encore à-demi masquée par les échafaudages des artistes-décorateurs, est tout à fait digne de l’attention du pieux pèlerin. L’autel se dresse exactement au-dessus du Tombeau… Porté sur ses quatre colonnes de marbre et orné d’un tabernacle avec colonnettes de porphyre, cette œuvre, pure de lignes, et sobre de détails, revêt un cachet de véritable grandeur…