Page:Bréal - Mélanges de mythologie et de linguistique, 1877.djvu/307

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.






LES


IDÉES LATENTES DU LANGAGE (1)[1]


_________________________________________________________________


En retrouvant ici de fidèles compagnons d’étude, je me sens honoré et encouragé. En même temps, c’est avec joie que je vois se présenter de nouvelles recrues, qui achèveront d’établir solidement parmi nous les recherches de philologie comparative. Mis en possession des connaissances nécessaires à l’âge où l’esprit apprend vite et retient aisément, n’ayant pas à craindre les difficultés et les tâtonnements qui ont retardé la marche de leurs aînés, ils pourront choisir de bonne heure, dans le champ d’études qui se présente devant eux, le point où ils voudront porter leurs efforts. De quelque côté qu’ils se tournent, ils sont sûrs de trouver un sol qui les récompensera amplement de leur travail.

Si la grammaire comparative de notre famille de langues a commencé, comme il était naturel, par l’observation des lois phoniques, si l’on a d’abord dressé l’inventaire

  1. (1) Collège de France, 1863.