Page:Brébeuf - Relation de ce qui s’est passé dans le pays des Hurons en l’année 1636.djvu/79

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pouuoir dire que c’eſt trop peu, ou comme S. François Xauier, Ampliùs, ampliùs ; i’eſpere que noſtre Seigneur tirera auſſi de ſa bouche au milieu des conſolations qu’il luy donnera, ceſte autre confeſſion, que ce ſera trop pour luy, qu’il n’en pourra plus. Satis eſt, Domine, ſatis eſt.



Chapitre IV.

De la langue des Hurons.



CE n’eſt que pour en donner quelque petit auant-gouſt, & en marquer quelques particularitez, attendant vne Grammaire, & vn Dictionnaire entier.

Ils ont vne lettre dont nous n’auons point la pareille, nous l’exprimons par Khi, l’vſage en eſt commun aux Montagnés & Algonquins. Ils ne cognoiſſent point de B. F. L. M. P. X. Z. & iamais I. E. V. ne leur ſont conſones. La plus part de leurs mots ſont compoſez de voyelles. Toutes les lettres labiales leur manquent ; c’eſt volontiers la cauſe qu’ils ont tous les lévres ouuertes de ſi mauuaiſe grace, & qu’à peine les entend-