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Page:Braddon - Aurora Floyd, 1872, tome II.djvu/276

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AURORA FLOYD

allèrent dans le sud de la France, accompagnés par Archibald Floyd, et voyagèrent à travers des contrées qui ne furent pas obscurcies par l’ombre d’aucune idée triste. Ils restèrent longtemps à Nice, où Talbot et Lucy les rejoignirent avec une suite embarrassante de bagages et de domestiques et une nourrice normande avec un enfant aux yeux bleus. Ce fut à Nice que naquit un autre baby, un enfant aux yeux noirs, un garçon, je crois, mais ressemblant étonnamment à cette solennelle figure d’enfant que Mme Alexandre Floyd avait apporté à la veuve du banquier vingt-deux ans auparavant, à Felden.

Il est presque superflu de dire que Prodder fut cordialement reçu par John et sa femme. Il est le bienvenu au Park toutes les fois que cela lui fait plaisir d’y venir : il est retenu aux Barbades pour le moment ; sa cabine déborde de présents qu’il apporte à Aurora, tels que pickles conservés dans du vinaigre, gelée de goyaves, du rhum le meilleur de la Jamaïque, et autres objets convenables à une dame. Il y eut quelques consolations pour les gens de Scotland Yard quand on sut que Mellish avait agi libéralement envers l’agent, et lui avait donné l’entière récompense, quoique Bulstrode fût l’auteur de la capture de l’idiot.

Nous laissons donc Aurora un peu changée, un peu moins brillante, peut-être, mais remarquablement belle et tendre, se penchant sur le berceau de son premier-né ; et quoiqu’il y ait de grands changements à Mellish, et des baraques construites sur l’emplacement du cottage du nord pour l’éducation des juments, et qu’une souscription soit déposée à Harper’s Common, je doute que mon héroïne se soucie beaucoup de chair de cheval ou prenne un vif intérêt aux courses et aux handicaps, comme elle l’a fait dans les jours plus anciens.

FIN