l’Inde… même quand le monde les a maltraitées. Montez dans ma voiture, je vais vous mener chez moi où nous pourrons causer quand ce mariage ne m’occupera plus.
Les deux hommes s’assirent côte à côte sur les coussins à ressorts de la somptueuse voiture du banquier, et s’éloignèrent rapidement, laissant les spectateurs dans une extase d’admiration pour la bonté que Dunbar voulait bien témoigner à ses connaissances pauvrement vêtues.
CHAPITRE XXV
Après le mariage.
Le banquier et l’homme qu’on appelait le Major causèrent assez sérieusement entre eux durant le court trajet du cimetière de Lisford à Maudesley Abbey ; mais ils se parlèrent à voix basse et d’un air de confidence, et leur conversation était entremêlée de toute sorte d’étranges phrases ; leurs mots bizarres, inconnus au pays, étaient sans doute de l’hindostani, et il n’était pas du tout facile de les comprendre.
Au moment où la voiture arriva à la grande porte d’entrée du château, l’étranger regarda par la portière souillée de boue.
— Une jolie habitation ! — s’écria-t-il, — une jolie habitation !
— Quel nom dois-je vous donner ici ? — murmura Dunbar en descendant de voiture.
— Appelez-moi comme vous voudrez, pourvu que ce ne soit pas quand la soupe sera froide. J’ai un petit logement dans les environs de Saint-Martin’s Lane où