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HENRY DUNBAR

Il n’y avait pas à douter que Dunbar lui eût glissé entre les doigts… pour le moment du moins : mais le banquier avait-il de fâcheuses intentions ? y avait-il quelque ruse cachée sous ce départ soudain ?… c’était là la question.

— J’écrirai à votre maître, — dit le Major après une pause ; quelle est son adresse, à Londres ?

M. Dunbar n’a pas laissé d’adresse.

— Hum ! cela ne fait rien. Je lui écrirai à la banque. Bonne nuit.

Le Major Vernon repartit à travers la neige.

Le valet ne répondit pas à sa politesse d’adieu. Il le suivit de l’œil pendant quelques moments, puis il referma violemment la porte.

— Si c’est là un spécimen de nos connaissances de l’Inde, je n’augure pas bien de la société indienne : mais que peut-on attendre d’une nation qui insulte le gentleman qui se tient debout derrière une chaise pour servir à table en l’appelant : mangeur de chats !

FIN DU TOME PREMIER