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HENRY DUNBAR
HISTOIRE D’UN RÉPROUVÉ

CHAPITRE XXVI

Ce qui arriva dans le cabinet particulier de la maison de banque.

Dunbar arriva à Londres quelques heures après que Vernon eut quitté l’abbaye. Il se rendit tout droit à l’Hôtel Clarendon. Il n’avait pas de domestique avec lui, et son bagage se composait seulement d’un portemanteau, d’un nécessaire de toilette et d’un pupitre à dépêches ; le même pupitre dont il avait étudié le contenu avec tant de soin à Winchester la nuit de l’assassinat.

Le lendemain de son arrivée était un dimanche, et durant toute cette journée le banquier s’occupa à lire un volume manuscrit relié en maroquin, qu’il retira du pupitre.

Il y avait ce jour-là un épais brouillard de novembre, et l’atmosphère au dehors était noire et froide. Mais la chambre dans laquelle Dunbar était assis était un vrai modèle de confortable et d’élégance.

Il avait approché sa chaise du feu, et sur un guéridon