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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE


LIVRE QUATRIÈME

GUSTAVE EN ANGLETERRE



CHAPITRE I

JOURS PAISIBLES

Ayant une fois offert en sacrifice sur l’autel du devoir les plus chers désirs de son cœur, Diana n’était pas une personne à s’en repentir.

Après cette nuit de Noël, dans laquelle, agenouillée aux pieds de Charlotte, elle avait avoué son pénible secret, abandonné toutes ses espérances de devenir la femme de celui qu’elle avait aimé si follement, si tendrement, Mlle Paget bannit de son cœur et de son esprit tout souvenir du passé : son cœur et son esprit lui parurent bien vides lorsque les chères images s’effacèrent sous la pression de sa volonté.

Il lui semblait que quelque chose manquait à sa vie.

Ce vide, ce calme plat lui furent d’abord douloureux ; mais par affection pour Charlotte, elle prit soin de dis-