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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE

de spéculation, je suppose ?… Il y a de l’argent pour couvrir les frais de l’affaire ?

— Oui, il y a de l’argent. Dans des limites raisonnables, mon ami est prêt à payer ce qu’il faut pour faire valoir ses droits. »

Après cet entretien, l’affaire de la succession Haygarth marcha lentement et tranquillement. Le travail était encore à l’état de travail souterrain. Il manquait encore des pièces, les derniers chaînons pour compléter la chaîne, et c’est à la recherche de ces derniers chaînons que MM. Dashwood et Vernon se dévouèrent de concert avec Fleurus.

Tel était l’état de choses quand Paget déclina sensiblement et se vit forcé d’abandonner sa part active dans la lutte.


CHAPITRE II

LANGUEUR

Pendant que le malade, établi dans le joli appartement ayant la vue sur le parc, s’affaiblissait de jour en jour, un changement aussi marqué s’accomplissait chez la jeune et brillante créature, dont la nature aimante avait pour la première fois fait agir l’influence de l’affection sur le caractère de Diana.

Charlotte était malade… très-malade.

C’était avec une anxiété chaque jour croissante que Diana suivait les changements qui s’opéraient en elle, les ravages de la maladie suivaient une marche lente