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LA TRACE

comme s’il s’attendait à être contredit), valent mieux qu’une.

— Et cet ami, dit Gus, était votre humble serviteur, qui était heureux de prouver que le pauvre Dick avait dans le monde un ami sincère qui croyait à son innocence, comme je suis sûr de la mienne.

— Eh bien, M. Darley et moi, reprit M. Peters, nous réunîmes nos idées et nous arrivâmes à cette conclusion, que si ce jeune gentleman était fou quand il avait commis le meurtre, on ne pourrait le pendre, mais qu’on l’enfermerait dans un asile pour le reste de sa vie, ce qui peut ne pas être agréable en résumé, mais ce qui vaut mieux que d’être pendu, un beau matin.

— Ainsi vous résolûtes de prouver que j’étais fou ? dit Richard.

— Nous n’eûmes pas de trop mauvaises preuves pour y réussir, peut-être, mon vieil ami, répliqua Darley, cette fièvre cérébrale, que nous considérions comme un malheur, quand elle vous tint pendant trois mortelles semaines, nous fut d’une grande utilité, nous avions à nous appuyer dessus, car nous savions que nous ne pouvions vous sauver par aucun autre moyen : mais pour vous tirer de ce mauvais pas, nous avions besoin de votre participation, et nous ne pûmes arrêter le plan que lorsqu’il était trop tard pour aller vous trouver, et vous commu-