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LIVRE CINQUIÈME.



CHAPITRE I.

LE COMTE DE MAROLLES CHEZ LUI.

Les habitants de Friar Street et autres localités semblables, étant dans l’habitude de s’éveiller le matin en respirant les odeurs mêlées de suif venant des savons qu’on faisait bouillir, et d’aller se coucher le soir avec le parfum d’os brûlés sous leur nez, ne pouvaient naturellement avoir quelque chose de commun dans leur nature extérieure avec les citoyens de Park Lane et de ses environs, pour les nerfs olfactifs desquels, les plantes exotiques dépensent leurs courtes et artificielles existences dans les escaliers, les boudoirs et les serres à l’élégante architecture et aux riches glaces, et parfument les eaux jaillissantes dans des bassins dorés, pendant les longs jours d’été.

Tout individu capable de se livrer à cet exercice renommé de métaphysique, que l’on appelle aller