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DU SERPENT.

rieure de sa tête, étendant son autre main devant lui sans montrer personne, pas plus qu’avec sa main derrière lui, qui était occupée à donner ensuite une légère tape sous son coude, et à secouer de ses doigts quelque chose qui n’y existait pas, en marchant dessus d’un air de mépris, ce qu’il disait être la mode française pour le menuet, si dansé dans la haute société, que la police était obligée d’intervenir, crainte que la noblesse ne se passionnât trop pour cet amusement. »

Une minute ou deux après cette conversation, le gardien entra dans la chambre de Richard avec la tasse de bouillon réglementaire ; une panacée, comme on le supposait, pour tous les maux, depuis les dépôts à la tête jusqu’au rhumatisme. Comme après avoir déposé la tasse, il se disposait à partir, Richard lui adressa la parole.

« Le petit garçon est parti, alors ?

— Oui, monsieur. »

Le gardien le traitait avec un grand respect, car il avait été magnifiquement rémunéré par mistress Marwood à chacune de ses visites pendant les huit années de l’emprisonnement de son fils.

« Oui, monsieur, il est parti. La place n’était pas assez amusante pour lui, s’il vous plaît. Je l’aurais amusé, si j’avais été l’administration : n’avait-il pas les corridors pour courir et une demi-heure chaque soir pour se divertir dans la cour ? Il est entré au