rible et malicieux regard. Qu’allez-vous me donner pour le secret ?
— Tout ce que vous voudrez ; seulement, dites-le-moi, dites-le-moi avant que vous…
— Mouriez, oui, chéri, je n’ai pas de temps à perdre, n’est-ce pas ? Je ne veux pas vous faire un dur marché. Vous m’ensevelirez, jusqu’au cou, dans l’or.
— Oui, oui, parlez ! »
Il est presque sur elle et lève une main menaçante. La vieille femme ricane.
« Je vous ai déjà dit que ce n’était pas le moyen, chéri. Attendez un peu. Sillikins, donnez-moi ce vieux soulier, là, voulez-vous ? Regardez dedans, il y a une double semelle, et le certificat de mariage est entre les deux cuirs. J’ai marché sur ce papier pendant trente ans et plus.
— Et le nom, le nom ?
— Le nom du marquis était de… de…
— Elle se meurt ; donnez-moi de l’eau, s’écrie Raymond.
— De Ce… Ce… »
Les syllabes arrivent par hoquets convulsifs ; Raymond jette de l’eau sur la figure de la vieille.
« De Cévennes, mon chéri ; et le secret d’or est dit. »
Et le vase qui le renfermait est brisé !
Jette le lambeau de drap sur l’affreux visage,