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LA TRACE

CHAPITRE II.

RAYMOND DE MAROLLES SE MONTRE PLUS FORT QUE TOUT BOW STREET.

« Et ainsi, monsieur de Marolles, dit le marquis comme Raymond fermait la porte sur le groupe d’individus qui se retiraient dans l’antichambre, et que les deux gentlemen restaient complètement seuls, ainsi vous avez (par quels moyens, je suis bien loin, certes, de vouloir chercher à les deviner) réussi à être informé de quelques antécédents de votre très-humble serviteur.

— De quelques antécédents… Pourquoi ne pas dire de tous les antécédents, monsieur de Cévennes ?

— C’est comme vous voudrez, mon cher jeune ami, » réplique le marquis.

Il semble réellement devenir tout à fait affectueux pour Raymond, mais en le prenant de haut, d’une manière protectrice et superbe, quelque chose des façons distinguées de Méphistophélès envers un docteur Faust de grande espérance.

« Puisque vous possédez ces renseignements, puis-je vous demander quel usage vous avez l’inten-