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DU SERPENT.

CHAPITRE III.

LE BOXEUR GAUCHER IMPRIME SON CACHET.

« C’est une preuve palpable et humiliante de la décadence de la glorieuse et pure Albion et de ses enfants au cœur de lion, » dit l’amusant correspondant des courses du Franc Parleur de Liverpool et de l’Aristide à trois pennys, gentleman qui, soit dit en passant, était très-habile à désigner, pour une demi-douzaine de timbre-poste, les chevaux qui n’avaient aucune chance de gagner, et qui était vraiment utile pour estimer les meilleurs, en donnant des renseignements précieux sur ceux qu’on devait abandonner. La meilleure conduite à suivre était donc de parier sur le cheval désigné par lui comme devant être vainqueur ou au moins second, car avec ces honnêtes coursiers on était sûr de n’avoir aucun rang honteux, quelle que fût la fortune flottante de la course. « C’est donc, » continuait le Franc Parleur de Liverpool, « un signe de la décadence du lion et de la licorne, sur laquelle Britannia peut verser des larmes, et les habitants de Liverpool et de ses environs se désoler dans le