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LA TRACE

attiré l’amitié de ses admirateurs ; et la santé du boxeur avait été portée trois fois, puis encore trois fois, et une autre petite fois, puis de nouveau trois fois, et encore trois fois, et une autre petite fois, et le boxeur avait fait ses remercîments, et Brandolph du Brand avait proposé celle de Daddy Longlegs, et Daddy Longlegs avait prononcé un très-beau discours dans le pur dialecte de Lancashire, que les gentlemen de la profession théâtrale avaient eu la prétention de comprendre mais n’avaient pas compris, et un individu lettré qui, au fait, était le gentleman dont nous avons rapporté les lignes spirituelles ci-dessus, M. Jeffries Hollam Jones, de l’Aristide de Liverpool, correspondant des théâtres et des spectacles de sport, et habitué de Gloves Tavern, avait proposé un toast à l’art de la boxe, et le boxeur en avait proposé un à la presse, pour les libertés de laquelle, comme il avait dit dans un noble langage, inséré plus tard dans l’Aristide, les gentlemen du Ring étaient prêts à combattre aussi longtemps qu’ils auraient les cinq doigts de la main à lancer sur la boîte à intelligence de l’ennemi. Et puis Daddy Longlegs avait porté la santé du théâtre et celle de sa plus grande gloire, Brandolph du Brand, et en dernier lieu chacun avait proposé celle de chacun. Et enfin, quelqu’un ayant proposé une paisible chanson, tout le monde s’était mis à chanter.

Maintenant, comme la demande d’une chanson