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DU SERPENT.

argent, et il avait coutume de faire toutes ses affaires dans cet appartement, et il y restait quelquefois enfermé jusqu’à l’heure du dîner.

— Le prisonnier le vit-il dans sa chambre à coucher ?

— Oui. Je lui montrai moi-même l’escalier.

— Y avait-il quelqu’un dans la chambre à coucher de M. Harding, lors de la visite du prisonnier ?

— Rien que son domestique de couleur ; il était toujours avec lui.

— Et quand vous reconduisîtes le prisonnier dehors, il vous demanda la permission de visiter le jardin ? Fut-il longtemps à le visiter ?

— Pas plus de dix minutes. Il regarda beaucoup plus la maison que le jardin. Je le remarquai examinant la croisée de M. Harding, qui est au premier étage ; il fit une attention particulière à un très-beau lierre qui grimpe jusque par-dessus la croisée.

— La fenêtre, dans la nuit du meurtre, était-elle ouverte ou non ?

— Elle n’était jamais fermée. M. Harding avait l’habitude de dormir sa croisée toujours un peu entr’ouverte. »

Après que Martha eut quitté le banc des témoins, l’ancien domestique de M. Harding, le Lascar, que l’on avait trouvé à Londres au service d’un gentleman, fut interrogé. Il se rappelait le prisonnier, mais fit la même re-