Page:Braddon - La Trace du serpent, 1864, tome II.djvu/391

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
385
DU SERPENT.

côté et dit : « Je suis en train de dire à ce gentleman quel fidèle compagnon vous êtes, Mujeebez, et que vous couchez toujours dans mon cabinet de toilette.

— Vous ne vous souvenez pas d’autre chose ?

— Pas d’autre chose. »

Ensuite il reproduisit son témoignage donné à l’hôpital à l’époque du procès de Richard Marwood et quitta le siège des témoins.

Le propriétaire des Délices du batelier, M. Darley et M. Peters (le dernier au moyen d’un interprète) furent interrogés, et l’histoire de la dispute et de la monnaie indienne perdue fut mise au jour, et produisit une impression considérable sur le jury.

Il n’y avait plus qu’un seul témoin pour la couronne, et c’était un jeune homme, un chimiste, qui était élève chez le pharmacien à l’époque de la mort supposée de Jabez North, et qui lui avait vendu, quelques jours avant ce prétendu suicide, des substances pour teindre les cheveux.

L’avocat de la poursuite fit alors son réquisitoire.

Nous ne le suivrons pas à travers les méandres d’une masse de témoignages très-compliqués ; il avait à prouver l’identité de Jabez North avec le prisonnier, et il avait à établir que Jabez North était le meurtrier de M. Montague Harding. Il réussit à prouver les deux choses à l’esprit de tous les auditeurs de cette nombreuse assemblée.